La parole de vos collaborateurs est plus écoutée que la votre
« La parole d’un proche ou d’un employé est jugée fiable respectivement à 78% et 55% là où celle exprimée par le PDG ne franchit pas le cap des 50% » commente le fondateur de l’agence Heuristik Communications Olivier Cimelière à propos des derniers résultats du célèbre Edelman Trust Barometer[1]. La défiance à l’égard de la communication descendante ne fait que croître, et ce, d’autant plus que tout un chacun a le pouvoir de communiquer librement et instantanément sur les réseaux sociaux. Inutile pour une entreprise de concevoir avec soin des messages pour sa communication commerciale et corporate si, par ailleurs, sa réputation est défaite par des messages individuels d’une portée inimaginable. Car aujourd’hui toutes les parties-prenantes, et en particulier celles qui connaissent le mieux l’entreprise de l’intérieur – les collaborateurs – sont en position de communiquer de façon incontrôlée.
Les collaborateurs ambassadeurs : une force de vente insoupçonnée
L’empreinte numérique des collaborateurs est beaucoup plus étendue que celle de l’entreprise : selon une récente étude Cisco[2], les employés ont 10 fois plus de « followers » que les comptes sociaux corporate. De plus, « Un message émanant d’une marque mais posté par un employé [est] 24 fois plus partagé que le message diffusé par la marque elle-même» (étude MSL Group en 2014)[3]. Il est, par ailleurs, réconfortant de savoir que 33 % des salariés partagent naturellement des contenus de communication faisant la promotion de leur employeur sur les médias sociaux (Weber Shandwick/KRC Research)[4]. Autant de recommandations réalisées par les collaborateurs qui cultivent non seulement l’image de la marque employeur, mais aussi celle de la marque dans son ensemble. Toutefois pour espérer bénéficier de cette promotion naturelle, il faut que les collaborateurs en aient la motivation, et qu’ils aient matière à communiquer.
Une PVE (Proposition de Valeur Employé) de qualité, condition n°1 d’une marque réputée
Plus que jamais, il est devenu impératif de se préoccuper de la satisfaction des collaborateurs, et pour cela, d’offrir avant tout une PVE (Proposition de Valeurs Employé) qualitative. La PVE est une promesse qui est le cœur du contrat social s’appuyant sur des arguments réels, légitimes, tangibles de l’entreprise. N’est-ce pas en diagnostiquant avec finesse les forces de l’offre RH[5] et en les développant avec assiduité et méthode qu’on fournira un authentique contenu – véritablement différenciant – qui sera naturellement relayé par les collaborateurs ? En apportant une réelle valeur ajoutée d’employeur aux collaborateurs, une qualité de vie au travail et une responsabilisation dans un projet commun, c’est un vrai cercle vertueux qui se déploie : plus motivés, plus confiants, les collaborateurs fournissent des produits et services de meilleure qualité et ils deviennent de surcroit les meilleurs ambassadeurs de la marque. D’ailleurs, si l’on en croit Stephen M. R. Covey et Douglas R. Conant[6], la confiance est un actif immatériel fondamental qui augure les performances financières les plus élevées.
[1] http://www.leblogducommunicant2-0.com/2016/05/29/salarie-ambassadeur-utopie-rh-ou-levier-reputationnel-strategique-pour-les-entreprises/
[2] http://getbambu.com/blog/what-is-employee-advocacy/
[3] Ibid
[4] Ibid
[5] http://www.edelman.com/post/four-key-steps-great-employee-value-proposition/
[6] Stephen M. R. Covey and Douglas R. Conant (18/07/2016) « The Connection Between Employee Trust and Financial Performance » in Harvard Business Review : http://hbr.org/2016/07/the-connection-between-employee-trust-and-financial-performance